Mieux éduquer au bien manger : pour ou contre une grande campagne de communication et d'information en direction des jeunes de la région ?

En 2019, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) rattachée au Ministère de la Santé a publié un rapport éloquent sur l’alimentation et la santé des adolescents français. 18,4% des adolescents - presque 1 sur 5 - sont en surcharge pondérale et 5,2% sont en situation d’obésité. Ces deux indicateurs sont en augmentation depuis la dernière mesure effectuée en 2009. Ces chiffres peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs tels que la sédentarité, le temps passé devant les écrans, la malbouffe ou encore le manque de pratique sportive. Ils doivent aussi être lus au regard des inégalités sociales : ainsi, en France, 24% des enfants d’ouvriers sont en surcharge pondérale contre 12% pour les enfants de cadres, et 8% des enfants d’ouvriers sont obèses contre 3% des enfants de cadres. Face à cette inégalité sociale, la puissance publique peut agir. Une institution comme le Conseil régional des Pays de la Loire peut se saisir du sujet de la bonne alimentation des jeunes et en faire une de ses priorités. En effet, c’est la Région qui finance les lycées et leur restaurant scolaire. C’est la Région qui est en contact direct avec les communautés éducatives, les associations d’éducation populaire, mais aussi avec les agriculteurs qui nous nourrissent.Aussi, un Conseil régional peut décider d’agir pour l’éducation à l’alimentation des jeunes au travers d’actions telles que : le développement de produits labellisés et biologiques dans les cantines, le développement de repas végétariens pour réduire la consommation de viande chez les jeunes, la mise en place de campagne de communication aux abords des lycées, le financement d’actions pédagogiques, le soutien aux clubs sportifs pour favoriser l’activité physique etc.